Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cuperai des Sestre ? Je crois que l’affaire est bouclée.


IV

Une dizaine de jours plus tard, les deux amis se retrouvèrent ; mais cette fois-ci ce fut dans un des salons dorés de l’hôtel Smithers. Mrs Smithers et sa fille étaient parties en automobile pour la journée, et un coup de téléphone de Blanche avait prévenu le jeune homme qu’elle l’attendrait seule chez leurs amies.

— Eh bien, cher collègue, dit-il, en serrant la main de la jeune fille, l’affaire a donc traîné de votre côté ? Du mien, c’est allé tout seul ; je n’attendais qu’un signe de vous.

D’un geste, miss Lambart lui indiqua un fauteuil en face du sien.

— Ce signe, je n’ai pu vous le faire que ce matin. J’ai eu un rude combat à livrer.

— Un combat ? De quoi parlez-vous ? On ne veut donc pas de mon prétendant ?

— Mrs Smithers en voudrait, vous le devinez bien, — elle eut un pâle sourire — mais il paraît que Catherine a d’autres visées.