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Se posant au sommet d’un monde qui s’écroule
Pour méditer la loi d’un immuable sort,
Ou planant sur des flots soulevés par la houle
Pour guider un navire au port ;

Tantôt, vifs et légers, suivant le météore
Éclos dans les vallons sous l’haleine du soir,
Ou suspendant leur vol à la gaze du store
Qu’entrouvre une main douce à voir ;

Souvent dans l’avenir plongeant un œil avide,
Et, sous ses voiles noirs, cherchant un astre d’or,
Ou fouillant du Passé le sépulcre splendide
Pour en exhumer un trésor,

Et toujours rapportant de leur course infinie,
Sur les traits de la foudre ou sur l’aile des vents,
Quelque grande pensée étroitement unie,
Hélas ! à des vœux décevants !