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Toi qui fis la Belgique et si belle et si forte
Même aux regards de ceux qui la proclamaient morte,
Et morte sans honneur, morte sans dignité,
Qu’ils sont forcés enfin de démentir leur haine,
De lui rendre son nom et son titre de reine,
Et d’admirer sa royauté !

Non moins propice aux vœux des peuples qui t’appellent,
Fais pour eux, tour à tour, ce que tu fis pour nous ;
Raffermis par la Paix les trônes qui chancellent,
Des sombres factions désarme le courroux,
Absorbe dans ta force et ta toute-puissance
Du genre humain entier la vaste activité,
Et que les grands travaux de son adolescence
Pâlissent sous l’éclat et la magnificence
Des prodiges hardis de sa virilité !