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MŒURS


1831


 
Tel est le train du monde.


Qu’une pauvre orpheline errante par la ville,
Sans refuge, sans pain, les pieds sanglants et nus,
Un soir, contre la mort cherche un dernier asile
 l’ombre des autels d’une impure Vénus,
Tout à coup, à grand bruit, un sombre voile tombe
Entre l’infortunée et le monde en courroux,
Et le mépris la suit jusqu’au bord de sa tombe
Où nul ne plîra les genoux ;