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Alors s’abaissera la fierté de ses ondes,
Pour livrer un chemin aux vaisseaux des deux mondes,
Pour inonder nos ports de trésors ignorés ;
Alors se pareront de moissons toujours mûres
Ses bords, qui maintenant n’étalent pour parures
Que des halliers épais et des rocs déchirés.

Debout donc, ô Faucheurs, qui, couchés sur vos gerbes,
Répondez à sa voix par des rires superbes.
Place, place au torrent qui s’avance en courroux !
Trop faibles désormais pour garder ses barrières,
Laissez-lui dévorer quelques stériles terres,
Pour conserver les champs fertilisés par vous.