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Mais l’œuvre n’est pas accomplie ;
À vous, Amis, de l’achever,
Nobles soldats de l’Industrie,
Ardents et prêts à tout braver !
Une autre lutte vous réclame,
Où combat seul le bras humain ;
Car il faut que le lac de flammé
Se transforme en un lac d’airain.

Bien ! bien ! sur la fonte écarlate
Qui bouillonne dans son lit d’or,
L’eau tombe, retentit, éclate,
Tombe, bondit, éclate encor,
Tombe, en soulevant un nuage
Qui monte en tourbillons fumants,
Aux clartés d’un splendide orage
Tout étoile de diamants !

Assez ! la flamme expire, et la fonte noircie,
Étalant à nos pieds sa surface durcie,
N’est plus qu’un bloc confus.
Qu’importe que la tour, la tour intarissable,
Lui renvoie, à pleins bords, par ses canaux de sable,
Des flots toujours brûlants, des flots toujours accrus !
Arrêtée en son cours par une main puissante,
La lave incandescente
S’engloutit sous la terre et ne reparaît plus.