Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/125

Cette page n’a pas encore été corrigée

Et, pour répondre à ses caresses,
Pour reconnaître ses bienfaits,
Le globe a livré les richesses
De ses mystérieux palais.

Debout, le front haut, l’Industrie
A recueilli ces saints trésors,
Par l’Audace et par le Génie
Conquis au prix de tant d efforts ;
Et, magnifique tributaire,
Les a répandus à son tour,
En torrents d’or et de lumière,
Sur le globe altéré d’amour.

Ainsi s’agrandit l’héritage
De l’éternelle humanité.
Arrière donc le triste sage
Qui n’aime Dieu que d’un côté !
Arrière le Faust pâle et grave
Pour qui la matière est la mort !
Un peuple indigent est esclave,
Un peuple riche est libre et fort.

Mais non, qu’ils viennent tous, ces fils de la lumière,
Ces hommes, purs esprits, qui, fiers de leur savoir,
Ont lancé l’anathème au front de la matière,
Sans avoir ni sondé, ni compris son pouvoir ;