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pas ce caractère d’unité que quelques poëtes modernes se sont efforcés d’imprimer à leurs œuvres.

Qu’on n’y cherche donc pas la pensée de faire prédominer, dans nos temps de trouble et d’incertitude, une théorie quelconque, littéraire, philosophique ou sociale. Qu’on n’y cherche pas l’intention d’imposer une doctrine positive, au milieu des luttes ardentes de tant d’écoles rivales qui se disputent la direction des esprits.

Nous sommes entrés dans une ère nouvelle. Tous les grands penseurs cherchent un remède aux maux sans nombre qui affligent la société, et dont l’excès pourrait amener la dissolution des derniers liens de l’ordre. Le trouveront-ils ? Je l’espère et je le crois. L’œuvre qu’ils ont entreprise est divine. J’honore le courage et j’applaudis aux efforts de quelques-uns de ces hommes éminents, sans partager toutes leurs idées, et sans vouloir soumettre à l’analyse d’une raison trop sévère les généreux principes dont ils se sont proclamés les défenseurs.

Je chante, je ne discute pas.

Ne suivant que ma libre fantaisie, n’écrivant que