C.
L’auteur combat l’opinion du général Sébastiani, énoncée dans la séance de la chambre des Députés du 17 Juin 1820, sur la nécessité où se trouveroit la France de violer la neutralité Suisse dans le cas d’une nouvelle guerre avec l’Allemagne, afin de se rendre maîtresse des versans du Rhin et du Danube, et de couvrir ses frontières en menaçant celles de l’ennemi. Il s’attache à prouver par les évènemens même de la campagne de 1799, que le plan d’offensive du directoire, basé sur le projet de séparer les armées ennemies en Allemagne et en Italie moyennant l’occupation des Grisons et du Tyrol, était dangereux et mal conçu dans le sens stratégique et militaire, vu que les armées autrichiennes se trouvèrent toujours à même de devancer les armées françaises dans les positions principales. C’est ainsi que la défense du seul point de Feldkirch par le général Hotze avait rendu illusoires tous les succès obtenus par les français dans les Grisons. Cette considération a gagné en importance depuis que l’Autriche a fait l’acquisition de la Valteline, de Chiavenne et de Bormio.
L’auteur conseille à la France de renoncer à de nouvelles tentatives de conquête sur cette Italie gagnée et reperdue tant de fois, vu les difficultés d’occuper le Piémont et celles plus grandes encore de conserver ce pays, depuis la réunion de Gênes aux états de Sardaigne.