à craindredès le commencement du dégel, communément de la mi-février à la fin d’avril. Souvent les coups de vent et les bourrasques ne sont pas moins dangereuses que les avalanches. La précaution la plus sage sera toujours celle de ne point risquer le passage par une tourmente. Il n’arrive cependant guères que le passage soit entièrement fermé. En hiver, les voitures sont placées sur des traîneaux, et des perches, hautes de dix à douze pieds, sont placées dans des distances assez rapprochées pour indiquer le chemin à travers les neiges[1]. Un nombre suffisant d’ouvriers et de chevaux est disposé à Brieg et à Sempione pour ouvrir et tracer le chemin. Sept maisons de refuge, pour les hommes et les chevaux, ont été établies sur la pente du côté du Valais, et trois du côté de l’Italie. L’achèvement de l’hospice sur le plateau du Simplon, commencé sous le gouvernement français, complèterait ces mesures, et tant pour cette raison que par rapport aux frais d’entretien qui ne laissent pas d’être considérables, il est à regretter que cette route magnifique ne se trouve pas établie dans un pays moins pauvre que le Valais[2].
Les dépenses qu’a exigées la construction de cette route, ont dû être énormes. Celles à la charge du trésor
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- ↑ L’affluence des neiges est cependant quelquefois telle, sur-tout quand elles sont entassées par les vents que les perches disparaissent aux yeux des voyageurs.
- ↑ Jusqu’à présent la route est bien entretenue ; mais qu’en sera-t-il si jamais des accidens imprévus nécessitent des réparations considérables ? — Il est très-problématique, si la recette des péages pourra suffire à l’entretien ordinaire, évalué à 35 - 40,000 Francs pour la partie à la charge du Valais.
plus particulièrement aux époques du dégel, et dont le volume et la force varient selon la pente des montagnes et l’affluence des neiges, et celles qui sont composées d’eau et de neige, et qui dans leur course emportent des pierres plus ou moins grosses — ces dernières sont celles qui causent les plus grands dégâts.