celui du Rosboden qui appartient au groupe du Simplon proprement dit est le plus imposant. À l’est se présente le Materhorn et dans le fond du tableau, vers le midi, le Fletschhorn, tout cuirassé de glace, l’un des plus superbes monts de la chaîne méridionale des Alpes. Sur l’horizon septentrional se retracent encore les sommités des glaciers d’Aletsch et du Lœschthal et les cimes jumelles de la Gemmi, mais pour disparaître bientôt entièrement. C’est dans cette triste enceinte, qu’on avait commencé à construire l’hospice auquel Napoléon avait affecté un revenu fixe de 20,000 francs en Italie, et dont les desservans devaient dépendre du couvent du St. Bernard. Les destinées de l’illustre fondateur ont décidé de celles de cet établissement. L’édifice qui devait avoir trois étages sur 60 mètres de longueur et 20 mètres de largeur, ne s’est point élevé au dessus du premier étage. Mr. Dalève, chanoine du St. Bernard, avait été dessigné comme chef du nouveau couvent qui devait être composé de quinze desservans, y compris les domestiques. Ce respectable ecclésiastique habite maintenant, avec un de ses confrères, un ancien donjon situé un quart de lieue plus bas et appartenant à Mr. de Stokalper, le propriétaire le plus aisé et le plus bienfaisant dans le Valais.
On descend la montagne sur une chaussée très massive jusqu’au village du Simplon, éloigné du plateau à peu près d’une lieue et demie, se trouvant plus bas de 526 mètres, 24 c. (1620 pieds) et 1479 m. 32 c. (4548 pds. au-dessus du niveau de la mer.) De Sempione à Domo d’Ossola la pente est de 3635 pieds. Sur le revers occidental de la montagne s’ouvre un profond vallon[1] tapissé de beaux gazons et arrosé par le Krumbach qui, avant
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- ↑ C’est dans ce vallon qu’est situé l’hospice provisoire.