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au St. Bernard — la vallée de Bagnes, devenue récemment célèbre par ses inondations[1] — les vallées de Heres, d’Anniviers, de Tourtemagne, de Viège, celle de Saas qui s’élève vers le Mont-Antrona et le Mont-Moro, celle de St. Nicolas qui aboutit au Mont-Cervin ou Matterhorn, enfin celle de la Saltine au pied du Simplon — du côté du nord : la vallée de Louache, fermée par les rochers de la Gemmi, et celle de Lœsch, située tout à fait en dedans de la chaîne septentrionale des montagnes du Valais d’où un sentier très dangereux passe dans la vallée de Frutigen (canton de Berne). Cette vallée qui appartenait autrefois toute entière à la noble famille de la Tour, fameuse dans l’histoire du Valais, est dominée par un immense glacier de 12 à 13 lieues d’étendue qui, le revers septentrional, descend jusque dans la vallée de Frutigen. Sur le revers oriental du Simplon est la vallée du Krumbach, et à l’est de la vallée supérieure du Rhône se trouve, à une grande élévation, la vallée de Binnen (Binnenthal) qui communique avec le val Antigorio.

Après avoir fait connaître le pays que la nouvelle route doit parcourir pour arriver aux frontières de l’Italie, nous allons reprendre sa description au point où nous l’avons quitté, c’est-à-dire à St. Gingulphe, frontière du Valais. De ce point la route continue à suivre les bords sinueux du lac Leman jusque près de Boveret ; un peu plus loin elle passe sous la porte de l’ancien château, nommé la porte de Cé (Saix, ou Sez) autrefois regardé comme la clef du Valais. Bientôt le pays s’élargit ; et la route, tracée de niveau à travers de belles prairies et de riches vergers, ne rencontre plus d’obstacles jusqu’à St. Maurice. Ici le

  1. En Avril 1818.