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les glaciers où il prend sa source, jusqu’au lac de Genève est de 713 toises. Parmi les nombreux torrens qui viennent le grossir, on distingue la Salanche qui forme la belle cascade de Pisse-Vache, le Trient qui descend de la vallée de Valorsine, la Dranse qui réunit les eaux qui sortent des glaciers du grand St. Bernard, la Borgne qui traverse l’étroite vallée de Heres, la Dala qui se fait jour à travers les précipices de la vallée de Louache (Leuk) la Lonza qui arrive par la vallée de Loesch, la Visp qui se nourrit des glaciers du Mont-Rose et du Mont-Cervin, et la Saltine qui lui porte les eaux du Simplon et celles de la vallée du Ganther. Un de ceux qui menacent le plus par leurs ravages annuels la nouvelle route, est le torrent jaune au-dessus de Sierres qui, après quelques jours de pluie, produit chaque fois une révolution terrible.

La surface du Valais comprend à peu près deux cents lieues carrées dont quatre cinquièmes au moins sont occupés par des glaciers, des rochers arides et des torrens, plus ou moins dévastateurs[1]. Cela n’empêche

  1. La longueur du Valais est estimée à 90,000 toises. La partie depuis la frontière occidentale à St. Gingulphe jusqu’à Brieg qui a été mesurée par des ingénieurs français, comprend une étendue de 64,478 toises, et celle de Brieg aux glaciers du Rhône est évaluée approximativement à 25-26 mille. La population était en 1811, d’après un relevé fait par ordre des autorités françaises, de 63,533.
    On trouve les meilleurs renseignemens statistiques sur le Valais dans l’ouvrage du docteur Schinner, intitulé : « Description du département du Simplon. Sion 1812. 1 Vol. 8. » et dans l’annuaire helvétique (Helvetische Almanach) pour l’année 1820. Je recommande à ceux qui aiment les tableaux pittoresques, les lettres sur le Valais par Mr. Eschasseriaux, 1806. — Sous le point de vue minéralogique le Valais a été examiné par Mr. Dolomieux et par un de ses élèves, l’ingénieur des mines Champeaux — sous celui de la botanique particulièrement par Mr. le prieur Murith à Martigny.