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LECONTE DE LISLE BIBLIOTHÉCAIRE[1]



La reprise des Érinnyes a ramené l’attention sur Leconte de Lisle. Le poète, le dramaturge, l’artiste incomparable qu’il était, ont suscité des articles pleins d’intérêt. Peu d’hommes ont été plus étudiés que lui, surtout après son élection à l’Académie, ce qui l’agaçait quelque peu, car il disait parfois : « Il me semble qu’avant 1886, j’étais déjà Leconte de Lisle ! » On a décrit son enfance, sa vocation poétique, ses études, ses amitiés et ses haines, les sources de ses œuvres ; on a scruté ses traductions des grands Classiques, ses lettres, le sentiment spiritualiste qui animait son Chemin de Croix et quelques-uns de ses premiers poèmes, puis l’hostilité farouche contre le catholicisme qui marqua plus d’un de ses écrits et comment,

  1. Reproduction autorisée pour les journaux ayant un traité avec la Société des gens de lettres.