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l’île du docteur moreau

me sentis à bout de souffle, car je n’étais nullement entraîné ; à chaque fois ma respiration sifflait et j’éprouvais à mon côté une douleur aiguë comme un coup de couteau.

Nous courions ainsi sous les étoiles tranquilles, vers le reflet jaune, vers la clarté désespérément lointaine de la maison. Et bientôt, avec un réel soulagement, j’entendis le pitoyable gémissement du puma, ce cri de souffrance qui avait été la cause de ma fuite et m’avait fait partir en exploration à travers l’île mystérieuse. Alors, malgré ma faiblesse et mon épuisement, je rassemblai mes forces et me remis à courir vers la lumière. Il me sembla qu’une voix m’appelait. Puis, soudain, les pas, derrière moi, se ralentirent, changèrent de direction et je les entendis se reculer dans la nuit.