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LES ARGONAUTES DE L’AIR


On apercevait la machine volante de Monson par les portières des trains qui passaient sur la ligne principale du Sud-Ouest ou sur l’embranchement qui part de Wimbledon vers Worcester Park — pour être plus exact, on apercevait seulement les immenses échafaudages qui limitaient l’essor de l’appareil. Ils s’élevaient au-dessus des arbres, allée massive de poutres de bois et de fer entrelacées, énorme filet de câbles et de cordages qui s’étendaient sur une longueur de près de deux milles. De l’embranchement, cette allée était raccourcie et en partie cachée par une colline semée de villas ; mais de la ligne principale on la voyait de profil, enchevêtrement compliqué de traverses et de barres courbées qui faisait grande impression sur les excursionnistes se dirigeant vers Portsmouth, Southampton et les comtés de l’Ouest.

Monson avait repris l’ouvrage où Maxim l’avait laissé ; il s’y était mis tout d’abord avec un parfait mépris pour les railleries ignorantes des journa-