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l’étoile

de ses anciennes dimensions, développait ses phases en quatre-vingts jours.

Mais de la nouvelle fraternité qui se développa parmi les hommes, de la conservation des lois, des livres et des machines, de l’étrange changement qui se produisit en Islande, au Groenland et sur les rives de la mer de Baffin, tel que les marins qui y parvinrent alors trouvèrent ces contrées verdoyantes et gracieuses, si bien qu’ils pouvaient à peine en croire leurs yeux, cette histoire ne raconte rien, non plus que de l’activité humaine maintenant que la terre était plus chaude, au nord et au sud, vers les pôles. Elle n’a à s’occuper que de la venue et de la disparition de l’étoile.

Les astronomes de Mars — car il y a des astronomes dans la planète Mars, encore qu’ils soient fort différents des hommes — furent, comme on le pense, profondément intéressés par ces phénomènes. Sans doute, ils virent les choses à leur propre point de vue. « Considérant la masse et la température du projectile lancé à travers notre système solaire jusqu’au soleil, écrivit l’un d’eux, on est surpris du peu de dommage que la Terre, qu’il a manquée de si près, a supporté. Toutes les démarcations anciennes des continents, et les masses des mers sont restées intactes, et à vrai dire, la seule différence semble être une diminution de la décoloration blanche (qu’on suppose être de l’eau conge-