nous manquent ce sera pire que la perte de plusieurs milliers d’hommes dans une bataille. Surveillons-les, et je crois que nous les surveillerons avec admiration. Mais surveillons-les. Ayons connaissance de leurs mouvements, demandons-leur de nous rassurer, enregistrons soigneusement leurs visites au Ministère du Commerce.
Je n’ai pas l’intention de m’étendre longuement sur les héroïsmes possibles du commerce d’approvisionnement en gros. Je ne note qu’au passage la possibilité de lord Davenport, ou de sir Thomas Lipton, se trouvant forcés, après la guerre, d’habiter, financièrement ruinés, mais glorieux, un petit cottage.
« Nous rendîmes au peuple à l’heure du besoin ce que nous tirâmes de lui à l’heure de l’abondance », diraient-ils. « Nous avons souffert afin que des milliers d’êtres ne souffrent pas. Ce n’est rien. Songeons aux petits gars qui moururent en Belgique. »