Page:Wells - La guerre qui tuera la guerre.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marine d’offensive qu’il eût bien mieux valu qu’ils consacrassent à consolider leur position européenne. C’est probablement une marine absolument parfaite, et, de navire à navire, l’égale de la nôtre. Mais le même manque d’initiative, la même lourdeur relative qui a laissé l’Allemand derrière le Français en matière d’aéronautique l’a fait, en dépit de ses mers peu profondes, rester loin derrière nous dans les affaires navales, et si nous nous sommes trompés, en exagérant l’importance du gros navire de guerre, l’Allemand nous a du moins très obligeamment suivis dans notre erreur.

L’endroit le plus sûr, le plus efficace pour la flotte allemande est en ce moment la Mer Baltique. De ce côté-ci du canal de Kiel, dans la mer du Nord, à moins que je n’exagère les pouvoirs de l’hydroplane, il n’y a point de port sûr pour elle.

Si elle s’attache à un port quelconque,