retraite, dont nous avons déjà eu un avant-goût dans l’Afrique du Sud, l’exploit de Sedan pourra se répéter.
Une armée allemande, battant en retraite, en outre, sera bien moins terrible qu’une armée française en retraite, parce qu’elle a moins de « furia », parce qu’elle est composée d’hommes auxquels on a appris à obéir en masse, parce que son intelligence est concentrée dans ses officiers aristocratiques, parce qu’elle est découragée dès que ses rangs sont rompus.
L’armée allemande est tout ce que les « Conscriptionnistes » rêvaient de faire de notre peuple ; elle est, en somme, une armée en retard d’environ vingt ans sur les besoins militaires contemporains.
À la frontière orientale, l’issue est plus douteuse à cause de l’incertitude dans laquelle sont plongées les affaires russes. La force militaire particulière de la Russie (une force qu’elle ne put dé-