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Et, d’un autre côté, depuis ces années de désastre, le Français a appris la leçon de l’humilité ; il est prêt maintenant à une sombre lutte ; sa gravité est celle qui précède les victoires étonnantes. Dans les airs, en rase campagne, avec des canons et des machines, je ne crois pas qu’on réalise complètement sa supériorité en qualité sur l’Allemand.

Cette attaque soudaine pourra le surprendre pendant une semaine ou environ, et même j’en doute, mais finalement il se ressaisira ; même sans nous il se serait ressaisi, et avec nous je m’aventure jusqu’à prophétiser qu’avant peu ses trois couleurs flotteront sur le Rhin. Et même en supposant que sa ligne soit rompue par la première attaque, même alors je ne vois pas comment les Allemands pourront atteindre Paris ou les environs immédiats de Paris. Je ne vois pas comment, contre la force de la défensive moderne et le pouvoir harassant d’un ennemi intelligent battant en