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vante. Il n’y a heureusement pas eu de Bernhardi russe.

L’on a fait beaucoup de bruit en Amérique, par la parole et la plume, depuis le début de la guerre, et ce bruit n’a pas été sans surprendre le monde. Je dois avouer, personnellement — et, je crois, au nom de nombreux Européens — qu’en cette affaire ce que nous craignions le plus des États-Unis, c’était la frivolité. Nous comptions sur un simple énervement, de violentes fluctuations d’opinions, une irresponsabilité confuse et peut-être de malignes et désastreuses interventions. C’est inutile de cacher un secret de Polichinelle. Nous jugions l’Amérique d’après son titre pacifique. Il est temps que nous offrions nos excuses à l’Amérique et à la démocratie. Après avoir lu d’innombrables journaux et articles américains, parmi les plus divers, après avoir suivi les actes du gouvernement américain et parlé à des Américains autorisés, on s’aperçoit