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d’un maximum permis de force sur terre et sur mer pour toutes les grandes puissances contractantes, il n’y a qu’un pas très facile à faire. Le désarmement n’est pas un rêve ; c’est une chose plus praticable qu’une convention hygiénique générale et beaucoup plus facilement applicable que des droits de douanes et des impôts.

Maintenant rien de tout ceci n’implique réellement l’abolition des armées, des uniformes ou du service national. À vrai dire, jusqu’à un certain point, c’est au contraire rendre à l’homme son importance au détriment de la machinerie. Une conférence du Monde pour la préservation de la paix et la suppression des armements n’interviendrait ni dans ces incorrigibles discussions des partis Orange et Vert en Irlande (bien qu’elle pourrait les priver de leurs armes les plus mortelles), ni n’empêcherait absolument la guerre entre des États adjacents. Elle serait cependant une force