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aux belligérants sera en réalité une conférence qui ne représentera même pas les belligérants. Et elle sera teintée de toute la politique traditionnelle — agressions, suspicions et subterfuges — qui aboutit à la guerre. Ce ne sera pas la fin du vieux jeu — ce vieux jeu qui est un obstacle aussi abominable au développement de la civilisation moderne.

L’idéalisme de la grande alliance sera certainement soumis à de dures épreuves, et toute l’énergie des diplomates de l’Europe Centrale sera dirigée vers le développement et l’utilisation de ces épreuves.

Ceci, je crois, doit être évident même aux ministères des Affaires Étrangères intéressés. Ils doivent voir déjà devant eux un terrible problème d’arrangement, un problème que les mauvaises traditions qui leur sont propres ne leur permettront jamais de solutionner. « Dieu nous garde », pourraient-ils prier, « de nos propres habileté et perspicacité »,