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que les traités soient respectés et la guerre abolie. Tant qu’il y aura de nombreux souverains au monde absolument libres de faire chacun ce que bon lui semble, armer ses sujets ou renier ses engagements, il ne peut y avoir de paix assurée.

Mais la grande majorité de ceux qui désirent sincèrement la paix ne peut comprendre cela. Il y a, par exemple, de nombreux libéraux anglais à la vieille mode qui dénoncent le militarisme et les « liens des traités » avec une égale ardeur, ils veulent que la Grande-Bretagne reste seule, non agressive, mais libre, ne comprenant pas qu’un tel isolement est le plus sûr encouragement à la cupidité de n’importe quelle puissance amoureuse de la guerre. On trouve la même chose exactement en Amérique, et à un point encore plus grand peut-être. Mais ce n’est que par le tissage d’un réseau de traités, liant tous les pays par des obligations générales à la protection mutuelle,