Page:Wells - La guerre qui tuera la guerre.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sion agréable, en songeant aux bombes qui coulèrent l’Emden, avec les hommes à bord de l’Emden, et lorsque je lus, l’autre jour, que des canons de marine avaient détruit plus de quatre mille hommes dans les tranchées aux environs de Middelkerque, je fis la remarque que « nous marchions bien ».

C’est seulement dans l’ensemble que nous autres, qui voulons mettre fin à la guerre, haïssons et condamnons la guerre ; nous retombons constamment dans l’orgueil et si nous oublions ce sentiment belliqueux et cette admiration pour les coups bien frappés que cache notre nature, nous entreprendrons notre tâche dans des conditions irrémédiablement défectueuses. Nous estimerons au-dessous de leur valeur les forces très puissantes qui vont à l’encontre des efforts pacifistes et nous nous méprendrons complètement sur elles.

Considérons donc d’abord les forces qui sont directement opposées à la paci-