Page:Wells - La guerre qui tuera la guerre.djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

homme et c’est à ça que l’amenèrent trois mois de guerre.

Et, dans cette lettre, il y a encore ceci :

« Il y avait un nombre presque suffisant de docteurs belges, mais pas d’infirmières, si ce n’est quelques jeunes filles françaises peu au courant, presque pas de matériel et pas de place pour une chirurgie convenable. On nous parla d’une maison qui contenait soixante-et-un hommes et ni docteurs ni infirmières — la plupart moururent sans recevoir la moindre assistance médicale. Madame N… et moi, le mercredi suivant, nous trouvâmes quatre hommes, couchés sur de la paille, dans une boutique, avec des blessures aux pieds et aux jambes, qui n’avaient pas été pansés depuis le vendredi et n’avaient jamais été examinés par un docteur. Ajoutez à cela des centaines et des centaines de blessés qui, pouvant marcher, essayaient de trouver un abri dans quelque coin, en outre des nombreux soldats belges et