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Plus tôt, nous autres Anglais et Américains, feront disparaître de notre esprit cette hypocrisie contre toute la race serbe que nous inspirent les quelques horreurs inévitables dans un état de trouble barbare, plus tôt nous pourrons aider ces peuples à atteindre la liberté et la sécurité qui, seules, peuvent rendre cette barbarie impossible.

Il serait tout aussi raisonnable de vouer une haine immortelle et une vengeance impitoyable à toute la race de langue allemande (de soixante-dix millions environ) à cause de l’incendie, des atrocités et de la tuerie de Liège.

Les nations opprimées, les races outragées sont les forteresses de la cruauté rancunière.

Cette guerre n’est certainement pas un mélodrame de cinématographe. C’est même tout le contraire.

La mort de la reine Draga et de l’archiduc François-Ferdinand ont à peine place dans ce tableau.