précisément un outrage aux lois des nations tout à fait semblable à celui dont fut coupable l’Allemagne en envahissant la Belgique.
Et c’est là, évidemment, que votre pays entre en scène.
Dans vos ports se trouvent un nombre considérable de grands vaisseaux allemands qui n’osent pas s’aventurer en mer à cause de notre flotte. Il a été proposé, nous dit-on, que ces vaisseaux soient achetés par des citoyens américains, qu’une législation spéciale facilite leur transfert sous votre pavillon, qu’ils soient ensuite chargés de nourriture et de matériel de guerre, puis envoyés à travers l’Atlantique et à travers les détroits — ces détroits, qu’au prix de plus d’un croiseur et de nombreux hommes nous avons péniblement débarrassés du contact des mines allemandes — pour obtenir des prix de guerre à Rotterdam et approvisionner nos ennemis.
C’est, nous l’avouons, une jolie chose
