Page:Wells - La guerre qui tuera la guerre.djvu/149

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’écouter patiemment notre cas, et lors du jugement de n’exercer l’immense pouvoir décisif que vous détenez ni hâtivement ni inconsidérément. Car nous ne nous cachons pas que vous pouvez réduire à néant tous nos espoirs engagés dans ce conflit.

Vous êtes un peuple plus de deux fois plus nombreux que nous ne sommes, et cependant vous n’êtes qu’au commencement de ce que vous devez être, avec, devant vous, une perspective très claire d’expansion qui se rit des étroites limites de nos petites îles, avec des sources de développement, de richesse et de puissance illimitées et encore à peine exploitées.

Vous êtes déjà arrivé à une époque où une certaine magnanimité vous sied, dans vos rapports avec nous, au sujet des affaires européennes.

Or, tandis que vous, par suite de votre heureuse position et, par suite des relations saines et fraternelles qui sont de-