Page:Wells - La guerre qui tuera la guerre.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le spectacle d’un essaim de petits bonshommes chamailleurs, rejetés par le balai stupide de l’accident brutal, ou serons-nous capables, dans cette vaste catastrophe ou renaissance du monde, de produire et d’exprimer des idées qui dirigeront ? Tout cela ne fut-il que paroles vaines ? Ou le projet a-t-il été mûri ? Le nouveau monde, en réalité, doit-il être façonné par les philosophes ou par les Huns ?

D’abord, parlons de la paix. Les libéraux comprennent-ils que c’est l’heure, maintenant, d’étudier le projet de la confédération et du désarmement collectif de l’Europe, que c’est vraiment l’heure de redessiner la carte d’Europe de telle façon qu’il n’y ait plus de plaies ulcéreuses ou d’ambitions nationales inassouvies ? Les Libéraux, en tant que corps, vont-ils se contenter de crier : « La Paix ! la Paix ! » et laisser de côté ces questions, ou bien vont-ils s’en occuper ?