dictature du prolétariat ; tout au contraire il l’a critiquée, non sans véhémence, dans les belles pages qui servent d’introduction à ses Études socialistes, publiées par les Cahiers de la Quinzaine : là, il a déclaré que les socialistes « qui prévoient la prise de possession brusque du pouvoir et la violence faite à la démocratie, ceux-là rétrogradent au temps où le prolétariat était faible et où il était réduit à des moyens factices de victoire ». Et, quelques lignes plus loin, il écrivait que le prolétariat n’arriverait au pouvoir que « par l’organisation méthodique et légale de ses propres forces dans la loi de la démocratie et du suffrage universel ».
Les communistes français en se trompant, involontairement, sur la vraie pensée de Jaurès, nous renseignent, non moins involontairement, sur leurs tendances profondes : s’ils invoquent la mémoire du tribun, c’est qu’ils lui ressemblent.
Ce sont là des rappels et des précisations qui situeront pour le lecteur français et la pensée de Wells et la pensée