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1 cm _ 1 (c) ces simplicité, et l'on_y trouve tout ce qui caractérise un homme capable et de bonno foi. Les Voyages de Champlain ont été réimprimés Paris: août 1850, 2 vol. in-8, aux frais de Pétat, pour procurer de l'ouvrage aux ouvriers typographes. _ cHAMP1\msLÉ (mms DESMARES) , actrice cé- lèbre, née en 161111 à Rouen, d'une famille hono- rable ,-fut forcée parla misère d'embrasser la pro- fession de comédienne. Marie joua düibord dans sa ville natale , où elle épousa leîsieur Clíampmeslé , avec lequel elle se rendit àlÿaris. Ils ydébutèrent en 1669 au théâtre du Marais, et la Champmeslé, qui n'avait du son adnÿssion dans* cette troupe. qu'aux talents de son mari, ne tarda pas à y jouer les premiers roles tragiques de manière à contenter les amateurs les plus exigeants. S'étant engagée en 1670 dans la troupe de l'Hôtcl-de-Bonr- gogne, elle y débuta par le rôle d'Hermione, qui lui valut des suffrages unanimes; enf‍in, lorsqu'en 1680 les diverses troupes furent réunies, elle se tronvaà la téte de Pemploi des premiers rôles , et le conservajusqu'à samort, en 1698. Cette actrice fut en relation avec les gens de lettres les plus distingués de sontemps, surtout avec La Fontaine, qui lui dédia son Betphégor ; mais plus particuliè- rem. avec J. llacine, dont elle avaitreçudes leçons de dèclamation. caaiumacsnn (Cannes casvizuar. sieur de) , mari de la précédente, né à Paris, mort en 1701, réussissait surtout dans les rôles comiques, et jouait passablement les rois dans la tragédie; mais îil n'égala point sa femme, qu'il suivit dans les différentes troupes où elle s'engagea successivem. On dit, mais sans vraisemblance, que Champmeslé aida La Fontaine dans la composition de plusieurs pièces de théâtre. ll en a donnéquelq.-unes qui lui appartiennent en propre, entre autres : les Gri- settes , on Crispin chevalier, son meilleur ouvr.; 'l'Heure du berger; la Rue St-Denis ; et les Fragm. de,1lIoliè1'e. On aimpr. son Théâtre en 17112, 2 vol. in-12, etses Chefs-ct'œuvre dramat. en 1789, in-12. CHAMPOLLION (Jean-Faxivçois), dit le Jeune, né à Figeac (Lot)›en déc. 1790, quitta de bonne heure son pays natal. Champollion-Figeac , ou Faîné, son frère , auteur de Pllistoire des Lagzdes; établi à Grenoble, Pappela près de lui, et lui f‍it suivre sous ses yeux les cours du collége de cette ville. Le jeune Champollion, rendant visite avec son frère au préfet de Plsère ( v. Foumeu), aperçut dans son appartement .trois ou quatre figurines égyptiennes. Une sorte devocation se déclara sou- dain en lui. *Dès-lors, c'est-à-dire avant Page de 12 ans, on le surprenait souvent à tracer sur les marges de ses cahiers des figures bizarres, aux- quelles il donnait le nom de caractères hiérogly- phiqnes. En 1807, Champollion vint à Paris suivre le cours d'arabe de M. de Sacy. Conduit un jour à l'Abbaye-aux-Bois, chez Pabbé de Tersan, il put_ contempler à loisir sa riche collection d'antiquités orientales. Il se livra dès-lors à l'étude de la langue copte, que l'abbé de Tersan lui- lit envisager comme le premier pas à faire dans la route qu'il désirait parcourir. Champollion n'avait pas 20 ans, lors- qu°il fut nommé en 1809 profess. d'histoire à la faculté de Grenoble. Mais la pensée de l'Égypte le poursuivait toujours au milieu de ses nouvelles fonctions. ll se procura des caractères grecs et coptes, etimprima Plntrocluct., puis les deux prem. vol. d'un ouvr. intit. : l'Egypte sous les Pharaons. Ce trav. gigantesque devait embrasser l'antique Egypte tout entière, sa géographie et son histoire, sa religion, son commerce et ses mœurs. Les évé- nements politiq. interrompirent quelq. temps ses travaux. S'étant prononcé en faveur de Bonaparte pendant .les cent - jours, les deux Champollion furent exilésà Figeac, d'où bientôt ils obtinrent la permission ,de revenir à Paris. Dix-huit mois après son retour, Champollion lejeune écrivit à M. Dacier une Lettre dans laquelle il lui faisait part du prení. résultat de ses découvertes. La publicat. de cette Lettre, dans le Journal des savants d`oct. 1822, eut pour etïct principal de donner une base his- torique certaine à lafondat. des princip. monum. de l'Egypte. Les zodiaques publiés par la commis- sion d'Eg)'pte appartenantaux monum. del'époque grecque et romaine, la question, si débattue alors, de Pantiquité du zodiaque de Denderah brilla d'un nouveau jour. Le célèbre Fourier se préparait à donner sur cesujet des mémoires dans lesq. il re- produisait diverses opinions avancées par Dupuis. Mais déjà MM. Biot et Letronne avaient, par des raisons astronom. et historiq., commencé à prou- ver Porigirie récente de ce monument. Les tràv. de Champollion vinrent_conf‍irmer leurs aperçus. La démonstrat. parut évidente, lorsqu'il tit.remar- quer le nom d'un emper. romain sur le zodiaque même de Denderah. En 18214, Champollion tit pa- raître son-Précis du système hiérogkyphique, dans leq.<il pr_ésente les bases de sa méthode. Ce n'était qu'une ébaucheimparfaite :mais on était convaincu que son auteur n'arrèterait pas là' ses travaux. Paris ne possédait encore qu”un petit nombre de monuments égyptiens. Une heureuse circonstance -ayant mis Champollion en relat. avec le duc de Blacas, celui-ci appritdeisa bouche le vif désir qu”il avait d'aller étudier en¿ltalie la richecollect. de M. Drovetti , acquise par leÿroi de Sardaigne. Il présenta le jeune savant à Louis X\'Ill , et luipro- cura les fonds nécessaires à son voyage,-qu'il com- mença au printemps de 182!1. De retour, en 1826 , de ce voyage d'ltalie, Champollion brúlait du dé- sir d'explorer enf‍in de ses propres yeux cette terre d'Égyple à laquelle il avait consacré toutes ses pensées. L'expédition scientifique de 1828, dont Champollion fut le guide et le soutien, est sans contredit la`plus féconde en résultats qu'on ait en- treprise en cegenre. Outre ses lllSs., ses re- marques particulières, il rapporta 2,ti00 dessins de monum. Toutes les peintures, tous les bas-re- liefs, ainsi que leurs légendes, qufil put décou- vrir dans la Nubie , dans la Haute-Egypte et dans la ville de Thèbes, furent f‍igurés ou décrits avec détail. Les tombes roy. , leurs vastes galeriesnfé-_ chappèrcnt pas à ses recherches. Craignant de