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_ ena ~ ( Sr) ena pâte ãtf‍iëa stgismöùá, foi ae Pötogne, Amsterdam, 1608, in-8. , CHARLES x on CHARLES-GUSTAVE; roi de Suède, né en 1622, Nichoeping, f‍ils de Jean- Casimir, prince palatin du Rhin, monta sur le trône en 155't, après Pabdicàtion de Christine, sa eóusine, qui, cinq ans auparavant ,_ l'avait fait déclarer son suecesseur par le sénat., Le règne de ce prime, qui avait appris l'art_dé la guerre sous le faniètni général Torstenson, et dont la jeunesse avait été partagée entre Yétude et les voyages, offre une succession @entreprises audacienses, de brillants exploits et wévénements extraordinaires, Forcé d'abord de prendre les armes pour repousser les prétentions que Jean-Casimir, roi de Pologne, rejetón de la tige des Wasa, élevait sur la couronne de Suède, il méditait la conquête de l'empire du Nord, lorsqu'une niort subite le frappa le 15 févr. 1660, ä Gothenbourg. La plus étonnante des guerres que fitcét intrépide souverain est celle dé 1658; ayant à combattre à la fois .lean-Casimir, roi de Pologne, qui, šoutenü par l'Autriclié , se f‍lattait de recouvrer sa coüronne que Charles lui avait en- levée, et le Danemarek qui croyait le surprendre sans défense , on le vit, conduisant ses armées sur les glaces , et, traversant ainsi la men d'ile en lle, vainqueur de ses ennemis, arriver enfin à Copen- hague, et iïéúnir la Scanie à la Suède. L'Hístoíre de ce prince a été_ écrite en latin par«Pul'fendorff; et le général Skjoeldebrand a donné Pllistoire de ses calnpagnes (en franç.), avec plusieurs gravures, dont les dessins avaient été faits par le comte Dahlberg, Fun dé ses meilleurs généraux. A _ CHARLES Xl, fils du précédent, né en 1655, héritier du trône de Suède à 5 ans, ne prit qu'en 1672 les rênes du gouvernement, que les états avaient confiées aux mains de la reine douairière. Plusieurs négociations habilement conduites par la régence avaient eu poür résultat lé rétablissement de la paix, ainsi que la conservation de la plupart des conquêtes faites pendant le précédent règne , et semblaient devoir assurer la prospérité de la Suède; mais deux partis s'étaient formés dans le sénat : l'un , appuyé par toutes les familles titrées, aspirait à former un gouvernement oligarchique; l'autre ne demandait que le maintien des préroga- tives garanties aux ordres inférieurs par les lois constitutives du royaume. Dans cet état de choses, il était presq. impossible que la conduite du jeune roi ne se ressentit de Pinfluence du prem. de ces partis; Gabriel de la Gardie, qui en était le chef, ne tarda pas en effet à déployer son crédit dans les négbciat. que ÿompone, envoyé par Louis XIV, parvint å nouer avec la Suède, alors engagée contre lui dans line triple alliance avec l'AngIeterre et là Hoilande ; leur résultat fut la conclusion d't1n traité par lequel Charles s*engagea a fournir , -en échange îl'uli subside annuel, des troupes au monarque français. Dès les premières hostilités , la Suède êprouva des revers (v, Charles-Gustave Wa.uvee1.), et bientôt ils furent accrus par l'attaq. instantanée de plüsleürs puissances* voisines, ses anciennes rivales; les saeeès- que Charles @santa neimstaai, à Lund et à Landscrona, n'étaient pas assez déci- sifs pour conjurer Forage qui menaç. son royauíne; heureusement Louis XIV, dont les armes avaient conservé Favantage, comprit son allié dans les sti- pulations du traité de Nimègue (1678) , et, dès lïannée suivante, les relations pacifiques déjà ré- tablies furent confirmées par l'union de Charles avec Ulrique-Èléonore , sœur du roi de Danemarelà. Cependant" Pagitation à Pintérieur du royaume avait atteint le dernier terme: Charles convoque les états “en 1680, et les plus hautes questions y sont agitées sans que le roi semble y prendiie part; mais la diète, sur le point de se dissoudre, lili ayant remis un aete où elle le déclare soiiverain absolu , dispensé de toute responsabilité; il se pro- nonce alors pour la cause populaire, et bientôt ce même sénat, qui jusqu*alors formait entre le sou- verain et les représentants du peuple une puissance intermédiaire, est réduit en simple conseil dti monarqueÿ peu de temps après , les relations ex- térieures de_la Suède sont réglées sur un systéiiie de neutralité à l’égard de toutes les puissances de l'Eui-ope. Dès-lors, appliquant tous ses soins å Padministration intérieure du royaume, Charles en embrassa toutes les parties, et n'en .continua pas moins à convoquer les états pour régler les im- positions; une_armée nationale est organisée; le cadastre détermine l'impôt territorial; une banque est fondée à Stockholm; les lois maritimes sont perfectionnées; la police médicale et celle des gr. routes sont établies; le port de Carlscrona s'ouvre, et le commerce de la Suède possède enf‍in des ca- naux. Avec un jugement droit, une raison mâle et forte, ce prince suppléa au défaut de sa première éducation; il protégea les science_s, les lettres et les arts , et l'astronomie dut surtout à ses encou- ragements de notables progres. Laissant à son fils un royaume floriss., une armée et une flotte res- pectables, enfin un trésor tel que n'en avait jamais possédé aucun monarque du Nord, ce prince mou- rut le 15 avril 1697, àl”inst:1ntoùl”Europe entière Pappelait comme médiateur dans les négociations qui amenèrent la pair; de liyswick. CHARLES Xll , filset successeur du précédent, né à Stockholm le 27 juin 1682, se fit déclarer ma- jeur en 1697, 5 ans avant Page fixé par le testam. de son père , d'aprés une disposition duquel la ré- gence du royaume _était confiée à Hedwidge-ÉIéo- nore , son aïeule; mais, presque entièrem. occupé dfexerciees violents, il montra d'abord peu de dis- positions à s'occuper des affaires publiques; ce ne fut que lors de Pinvasion des troupes danoises sur le territoire de son beau-frère, le duc de Holstein- Gottorp , que Charles, sortant tout à coup de cette lndilïérence qui avait donné le change à ses enne- mis , déploya le caractère inébranlable, l'esprit élevé et le courage surprenant qui devaient rendre son nom si célèbre. Depuis sa première expédit. (1700), qui ne dura que quelques mois, etdont le but avait été de rétablir le duc de Holstein dans ses droits en réduisant le .Dáneínarck à des conditions