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tout ce qu’ils ont aimé. Je reprocherai à M. Claudin d’avoir resserré en un volume ce qui pourrait fournir la matière de quatre ou cinq, et de n’avoir pas dressé à la fin de son ouvrage une table des noms propres. Ô monsieur Egger, que vous avez raison sur les Index ! Que je vous sais gré d’avoir plaidé ici la cause des Index, de les réclamer même en grec et pour le grec, bien que vous sachiez depuis plus de quarante ans déjà tout le grec nécessaire pour vous en passer ? Tout n’est pas parole d’Évangile dans les Souvenirs de M. Claudin ; la mémoire lui fourche quelquefois. Jouffroy devient pour lui Jeoffroy. Je veux bien croire que le maniaque dont il nous parle (c’est dans Tarte à la crème) avait compté combien de fois Virgile emploie dans l’Énéide « le verbe auxiliaire être » ; mais que le même maniaque ait aussi compté combien de fois Virgile se sert de « l’auxiliaire avoir », non ! cela, je ne le crois pas ; avec la meilleure volonté du monde, je ne saurais le croire.

Légères distractions de plume volant ingénument sur le papier ! M. Gustave Claudin rapporte, en revanche, bien des circonstances que lui seul a connues et dont l’histoire pourra s’emparer. Exemples : en 1848 ou 1849. M. Gustave Claudin rencontre un jour Proudhon à l’imprimerie du passage du Caire, où se publiait le journal le Peuple qui avait