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grettable. Il en eût fallu une qui nous expliquât tout au moins à quel titre M. Alphonse Leveaux a suivi les représentations du château de Compiègne. C’est ce que la plupart des lecteurs ne devineront pas ; c’est ce que devineront encore moins, dans cinquante ans d’ici, les historiens soit du théâtre, soit du règne de Napoléon III. L’autorité du livre perd quelque chose à ce manque absolu de tous renseignements sur la position de l’auteur. Nous savons seulement, d’après le bruit public, que M. Leveaux est le même écrivain qui, sous le pseudonyme d’Alphonse Jolly, a été l’un des collaborateurs de Labiche. Il a composé entre autres, avec Labiche, le Baron de Fourchevif, comédie en un acte, représentée au Gymnase-Dramatique, en juin 1859, et la Grammaire, comédie également en un acte, représentée au Palais-Royal en 1867 ; ces deux actes ont été recueillis dans le Théâtre complet d’Eugène Labiche, qu’a publié en dix volumes la maison Calmann Lévy ; ils ont eu tous deux les honneurs de Compiègne, en 1859 et en 1869.

À peine paru, le livre de M. Leveaux a obtenu le succès de lecture auquel il visait. C’est que la curiosité publique est toujours en éveil sur tout ce qui concerne la personne de Napoléon III. Je dis la personne et non pas le régime. Il existe un vers célèbre qu’au point de vue de l’intérêt historique