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Nous étions tous pour vous dans une peine extrême
Car dans notre maison tout le monde vous aime,
Moi, ma fille, ma femme ; elles tremblaient de peur
Qu’il ne vous arrivât du coup quelque malheur.


Rien de plus alléchant que les songes d’avenir où se délecte Valentin en compagnie de Finette pour le jour où il aura fait fortune dans le tripotage des rentes et des bons du roi :


Table ouverte à dîner, et les jours libertins,
Quand je voudrai donner des soupers clandestins,
J’aurai, vers le rempart, quelque réduit commode
Où je régalerai les beautés à la mode,
Un jour l’une, un jour l’autre ; et je veux à ton tour,
Et devant qu’il soit peu, te régaler un jour.


Mais je n’y pense pas. Fi ! Fi ! Tout cela est fort vilain. Seulement, pour m’en apercevoir, j’ai besoin de recueillir mes esprits. Regnard m’emporte et me fait envoler avec lui.

Dites que c’est fort vilain, dites-le. Ne dites jamais que cela est pris aux Grecs et aux Latins ! Ne dites jamais que la littérature et la poésie françaises ne sont pas une littérature et une poésie de première main !