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francs ; il lui avait dit : « Tenez, soyez sage, travaillez bien, et je vous ferai connaître Mélesville. » Si la fatalité avait voulu que Dumas fût présenté à Mélesville avant le jour où il parcourut, par hasard, un volume d’Anquetil égaré sur le bureau de son chef de comptabilité, c’en était fait ; il devenait peut-être vaudevilliste à tout jamais. Horresco referens !

C’est Anquetil qui le sauva et lui montra, avec toute l’histoire à dépouiller, la vraie voie, la voie où il devait trouver après le drame, le roman ; après Henri III, la Dame de Montsoreau, la Reine Margot, les Mousquetaires, le Chevalier d’Harmental.


« Feresse avait emporté la clef de l’armoire de mon bureau où je mettais mon papier. Comme j’avais encore quelques rapports à expédier, je montai à la comptabilité pour en emprunter quelques feuilles. Un volume d’Anquetil se trouvait fortuitement égaré sur un bureau ; il était ouvert ; j’y jetai machinalement la vue et j’y lus le passage relatif à l’assassinat de Saint-Mégrin.

» Trois mois après, Henri III était reçu au Théâtre-Français ».


Que soit béni Anquetil !

J’ai déjà parlé précédemment des divers faits