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Aujourd’hui qu’il nous soit permis de remercier les écrivains distingués qui, à l’apparition de notre premier volume Autour de la Comédie-Française, ont bien voulu parler de l’œuvre de J.-J. Weïss. Tous, sans exception, ont rendu un hommage éclatant à l’auteur ; nous ne saurions oublier surtout les lignes suivantes écrites dans le Journal des Débats par l’un des plus éminents d’entre eux :


« La répartition de l’œuvre critique de mon illustre prédécesseur, dit M. Jules Lemaître, me semble assez raisonnable. Elle mettra dans notre plaisir un ordre non moins rigoureux, mais suffisant et commode, qui nous rendra ce plaisir plus profitable et qui nous fera plus aisément repasser les aspects extrêmement divers de ce riche, mobile, capricieux et prodigieux génie que fut J.-J. Weïss.

» J’ai dit « génie » ; et comme le mot ramené à ses origines signifie avant tout la spontanéité, le jet naturel de l’esprit, ce que nous appelons aujourd’hui le tempérament, je crois qu’aucun autre mot ne conviendrait mieux ici. J.-J. Weïss nous offre ce phénomène presque unique d’un normalien, d’un professeur, d’un théoricien politique, d’un haut fonctionnaire (il l’a été à deux reprises), d’un homme rompu à toutes les disciplines intel-