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Les théorèmes concernant les points de rencontre des médianes du parallélogramme et du triangle doivent donc impliquer quelque chose qui corresponde aux intégrations par lesquelles on arrive respectivement aux formules et . Mais de quelle manière ? C’est ce que je ne vois pas. Qu’est-ce que tu en penses ? Je ne sais pas si je me suis fait comprendre.

Peux-tu me faire savoir si Neugebauer a publié de nouveaux ouvrages sur la mathématique ou l’astronomie antique, depuis celui que j’ai eu entre les mains (et qui date, je crois, de 1934) ?

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II


[…] J’aurais eu bien besoin d’un physicien, ces jours-ci, pour lui poser la question suivante. Planck motive s’introduction des quanta d’énergie par l’assimilation de l’entropie à une probabilité (exactement, le logarithme d’une probabilité), parce que, pour calculer la probabilité d’un état macroscopique d’un système, il faut supposer un nombre fini d’états microscopiques correspondants (états discrets). Le motif est donc que le calcul des probabilités est numérique. Mais qu’est-ce qui empêchait de faire usage d’un calcul des probabilités continu, où le nombre généralisé remplacerait le nombre ? (Vu qu’il y a des jeux de hasard où la probabilité est continue.) On aurait évité les quanta. Qu’est-ce qui a empêché de tenter cela ? Planck n’en dit rien. T. ne connaît pas de physicien ici capable de m’éclairer. Toi, que penses-tu de cela ?

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