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Des morceaux de papier, plus durs que les murailles,
Te gardent. Qu’on les brûle, et ton cœur, tes entrailles,
Seront frappés de coups dont tout l’être est brisé.
Mais ce papier t’étouffe, il cache ciel et terre,
Il cache les mortels et Dieu. Sors de ta serre,
Nue et tremblante aux vents d’un univers glacé.