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Quand le blé vert commence à sortir, la parabole du bon grain et de l’ivraie.

Dans les villages (rares aujourd’hui) où on fait le pain dans les fermes, la comparaison du levain avec le royaume des cieux, à n’importe lequel des moments où on fait le pain.

Dans les villages à vigne, pendant la période, assez longue, de la taille de la vigne, lecture et commentaire du passage de saint Jean « Je suis le cep et vous êtes les rameaux… ». On peut y revenir tout un hiver sans épuiser le sujet.

En été, dans les mêmes villages, la parabole des ouvriers de la onzième heure.

Toutes les autres paraboles où il est question de vignoble.

Quand on commence à presser et à boire le vin nouveau, l’histoire des Noces de Cana.

Dans les pays où on plante des arbres, au moment où on les plante, le passage du grain de sénevé qui deviendra un arbre où les oiseaux du ciel se posent (joint à tous les passages du Nouveau Testament et de la liturgie concernant l’ « arbre de la Croix »).

Dans les pays d’élevage, toutes les paraboles où figurent un pasteur et des brebis. Au printemps, tous les passages où il est question d’un Agneau.

Aux époques de fête où les gens s’invitent les uns les autres, les paraboles où il est question de banquets et d’Invités. (Ou plutôt à l’occasion des mariages, car en général il s’agit de banquets de noces.)

Dans les pays de forêt, quand il y a eu accidentellement un incendie, commentaire de la parole « Je