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et le silence du Père. L’univers (nous y compris) est la vibration de cette harmonie.

(On ne comprend vraiment l’univers et la destinée des hommes, notamment l’effet du malheur sur l’âme des innocents, qu’en concevant qu’ils ont été créés, l’un comme la Croix, les autres comme les frères du Christ crucifié.)

Pour corriger le danger d’erreur panthéiste dans cette comparaison, comparaison avec le cube et la boîte cubique.

Toucher ainsi Dieu à travers tout.


Fuite du Christ en Égypte. Enfance cachée de Dionysos, d’Oreste…

Christ. Thème du voleur. Thème de l’esclave. Thème du vagabond.


Le Christ a dû être présent tout entier partout où il y a du malheur. Autrement où serait la miséricorde de Dieu ?

Sacrements. Choses absolument pures par hypothèse où user les impuretés.

Incroyants, périodes de doute des croyants. Ne pas accorder à autre chose son amour (folie !) — ἐν ὑπομονῆ.

Période infernale probable du christianisme sous les Antonins, due sans doute, d’une part aux persécutions antérieures, d’autre part à l’attente de la fin du monde.


Pouvoir de la prière sur l’âme. Si on croit qu’on obtiendra, le fait même de demander est un acte. Ainsi ces mots sont des actes. C’est pourquoi ils sont difficiles à prononcer.

Preuve par la cause première. Ce qui seul fait légitimement preuve, c’est que nous ayons cette notion et ce besoin étrange, absurde d’une cause première.

Pourquoi pas un argument analogue par la fin dernière ?

Et qui prouve que la cause première et la fin dernière soient une seule chose ?