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subie par quiconque la désire, et non pas une action voulue, il est bon que la chose corporelle liée par convention à cette régénération ne soit pas une action, mais quelque chose qu’on reçoit d’autrui après l’avoir demandé.

Cela aussi fait partie de la définition du sacrement.

Seulement il ne devrait y avoir aucune condition, sinon la demande elle-même. La régénération spirituelle n’est soumise à aucune condition, sinon un vrai désir. La demande, qui est l’image sensible du désir, devrait être l’unique condition pour recevoir l’image sensible de la régénération.

Si vraiment on croit que telle cérémonie entraînera réellement la régénération, le fait de la demander implique une telle violence faite au mal en soi que toutes les circonstances autour de la demande sont insignifiantes en comparaison. Rester à genoux dans la neige trois jours et trois nuits n’ajouterait pas à la difficulté de la chose. Condamner à mort le mal contenu en soi est d’une difficulté telle que c’est à la limite du possible. Rien ne peut être plus difficile.

Mais une demande de ce genre n’atteint l’extrême limite de la difficulté que si on est certain que la cérémonie demandée entraînera la mort du mal en soi.

C’est pourquoi la foi est un intermédiaire indispensable pour faire du corps une balance dans le conflit spirituel de l’âme avec elle-même.

La foi crée la vérité à laquelle elle adhère. La certitude qu’une cérémonie produit la régénération spirituelle donne à la cérémonie cette efficacité, et cela non pas par un phénomène de suggestion, ce qui impliquerait de l’illusion et du mensonge, mais par le mécanisme analysé ici.

Le domaine de la foi, c’est le domaine des vérités produites par la certitude. C’est là que la foi est légitime. C’est là qu’elle est une vertu. Une vertu créatrice de vérité.

Il faudrait déterminer quel est ce domaine.


Si on fait quelque chose avec la certitude d’obéir à