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Une femme, dans le ciel, vêtue de soleil, avec la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles criait et enfantait. Un dragon se tenait devant elle pour dévorer son fils. Son fils est emporté au trône de Dieu et la femme fuit dans un désert préparé pour elle. Donc, elle tombe sur terre.

Le dragon aussi est jeté à terre, l’antique serpent, le diable, qui a mis dans l’erreur toute la terre habitée. Une voix dans le ciel dit alors « maintenant s’est produit le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu et la domination de son Christ ».

Tout cela s’est produit dans le ciel, non sur terre, car au contraire « malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu chez vous avec une grande colère ».

Donc à partir de ce moment seulement Dieu et son Christ ont été maîtres dans le ciel. Le mal, chassé du ciel, est venu ici-bas.

Auparavant il était devant la face de Dieu, accusant jour et nuit les frères des anges. Mais ils l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et le « logos » de leur témoignage, et n’ont pas aimé leurs âmes jusqu’à la mort. C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux et leurs habitants, mais malheur à la terre et à la mer…

Il doit s’agir là aussi des anges. Ce sont les anges, dans le récit précédent, qui ont vaincu le dragon. Les anges ont vaincu par le sang de l’Agneau.

Le dragon, jeté à terre, persécute la femme, tombée aussi à terre. Elle, avec des ailes d’aigle, s’enfuit dans le désert. Le dragon émet un fleuve d’eau qui doit entraîner la femme. Mais la terre s’ouvre et absorbe ce fleuve.

S’agit-il d’une version de l’histoire du déluge ?

La femme est nourrie dans le désert, loin de la face du serpent, « un temps et des temps et la moitié d’un temps ».

Le dragon va faire la guerre aux restes de sa semence, et se tient au bord de la mer. Une bête sort de la mer : panthère à pieds d’ours, à gueule de lion, à 7 têtes et 10 cornes. Le dragon lui donne sa vertu. Ensuite il n’est plus question du dragon. Excepté quand un ange,