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certaine mesure coïncidence entre l’intérêt des patrons et celui du mouvement ouvrier. La stabilisation des conquêtes de juin est un moindre mal pour les patrons soucieux de l’intérêt immédiat de leurs entreprises, par rapport au désordre et aux menaces vagues qu’ils sentent peser sur eux ; pour nous, cette stabilisation est pour la période actuelle une nécessité vitale.

Dans ces conditions, n’y aurait-il pas un intérêt capital pour la C. G. T. à prendre les mesures suivantes :

1o Mettre à l’étude dans les syndicats, dans les Fédérations, au Bureau confédéral la question d’un ordre nouveau, d’une discipline nouvelle dans les entreprises industrielles.

2o Inviter d’une part toutes les sections syndicales, d’autre part tous les patrons à transmettre au Bureau confédéral des rapports sur toutes les difficultés qui concernent les questions d’ordre, de discipline, de rendement, de qualité du travail, ces rapports étant destinés d’une part à fournir les éléments d’une étude d’ensemble, d’autre part à donner au Bureau confédéral la possibilité de fournir le cas échéant un avis motivé.

3o Inviter la Confédération générale de la production française à étudier en commun avec la C. G. T., toujours dans le même domaine, d’une part le problème dans son ensemble, d’autre part tous les cas particuliers présentant un certain caractère de gravité.