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Pas étonnant que Racine ait eu la vie privée la plus paisible. Ses tragédies sont en somme froides, elles n’ont rien de douloureux. Seul est douloureux le sort de l’homme de cœur qui veut vivre et ne peut y arriver (Ajax).

(Les personnages de Racine sont précisément des abstractions en ce sens qu’ils sont déjà morts.) [Qui donc disait : Quand Racine écrit le mot : mort, il ne pense pas à la mort ? Rien de plus vrai. Cf. sa peur extrême de mourir. Au lieu que pour ses héros, comme Tal. l’a bien vu, la mort est une détente. Il faut n’avoir que 25 ans pour croire que ça, c’est un poète humain…]


Questions à me poser :

Part du « tour de main » dans le travail à la machine. Caractère plus ou moins conscient de ce tour de main. < Cf. magasinier, et, au contraire, régleurs, notamment cette brute épaisse de Léon. >



Idée universelle du travail mécanique : combinaison de mouvements, ex. : fraisage, faire apparaître la pure idée dans ces exemples bien ordonnés…

< Chartier n’a qu’une vue superficielle et primaire du machinisme. >

Analogie entre travail et géométrie…


La physique serait à diviser en 2 parties : 1o les phénomènes naturels qui sont des objets de contemplation (astronomie) ;

2o les phénomènes naturels qui sont matière et obstacle du travail.

Il faudrait ne pas séparer géométrie, physique et mécanique (pratique)…

Nouvelle méthode de raisonner qui soit absolument pure — et à la fois intuitive et concrète.

Descartes est encore trop peu dégagé du syllogisme.

Re-méditer sur la « connaissance du 3e genre » — à lier au théorème « plus le corps est apte… plus l’âme aime Dieu ».



Savoir s’il y a dans l’entreprise des problèmes — des difficultés — des complications ou dépenses évitables — dont per-