nettement que possible que cette faculté est l’amour. Par les yeux, la vue, Platon entend l’amour. Cette image rend évidente l’impossibilité de l’égoïsme, car les yeux ne se voient pas eux-mêmes. L’irréalité des choses que Platon peint si fortement dans la métaphore de la caverne n’a pas rapport aux choses comme telles ; les choses comme telles ont la plénitude de la réalité, puisqu’elles existent. Il s’agit des choses comme objet d’amour. En cette qualité elles sont des ombres de marionnettes.
Pour comprendre cela il faut se rappeler l’image du gros animal. La société humaine, et n’importe quelle collectivité à l’intérieur de cette société, est comme un animal gros et puissant dont les goûts et les aversions seraient étudiés et rassemblés en un traité par l’homme chargé de le soigner. La morale n’est pas autre chose. Car ceux qui l’enseignent « (Ils) appellent bien ce qui fait plaisir à cet animal, mal ce qui lui répugne, et ne connaissent rien d’autre pour rendre compte de cette distinction. Ils nomment justes et belles les choses nécessaires, étant incapables de voir ni de montrer à autrui de combien diffèrent l’essence du nécessaire et celle du bien ».
Il n’y a pas d’autre morale que celle enseignée par le gros animal et ses gardiens, excepté si Dieu descend lui-même révéler le vrai bien à une âme.
Il n’y a pas, il n’y a pas eu, il n’y aura jamais d’autre éducation morale que la leur, je veux dire, ami, d’autre