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LETTRE VI
Dernières pensées
26 mai 1942 (de Casablanca).
Mon Père,
C’était un acte de bonté de votre part de m’avoir quand même écrit. Il m’a été précieux d’avoir quelques mots affectueux de vous au moment du départ.
Vous m’avez cité des paroles de saint Paul splendides. Mais j’espère qu’en vous avouant ma misère je ne vous avais pas donné l’impression de méconnaître la miséricorde de Dieu. J’espère que je ne suis jamais tombée, que je ne tomberai jamais à ce degré de lâcheté et d’ingratitude. Je n’ai besoin d’aucune espérance, d’aucune pro-