* On envoi’ chercher l’boucher, * On envoi’ chercher le diabl’ |
On retrouve cette chanson non seulement dans presque toutes les provinces, y compris cette pauvre Alsace, mais dans presque tous les pays de l’Europe ; sa coupe est ce qu’on appelle vulgairement une scie.
M. Ampère n’est pas de cet avis, voyez page 19 de ses Instructions relatives aux poésies populaires de la France (Le Conjurateur et le Loup). « Dans ce singulier morceau, les divers éléments sont successivement évoqués comme dans les runes scandinaves ou finnois : ils se refusent à l’action de l’homme, et n’agissent que quand le diable paraît. Le fond de ce chant étrange doit être fort ancien. »
Nous ne dirons rien du fond, mais les paroles sont du XIXe siècle, ou à peine du XVIIIe ; comme l’air est un lambeau d’air de chasse, nous lui avons conservé son caractère.